Illustration:
Herménégilde
Chiasson
«Je dirais qu'on est
peut-être à l'aube d'une troisième guerre mondiale, si je suis très pessimiste,
mais il faut quand même être lucide. [...] On a deux grands dirigeants mondiaux
[Trump et Poutine] avec des personnalités dangereuses, du moins c'est mon
opinion. Il faut s'attendre au pire malheureusement. Pour moi, l'écrivain ne
peut pas jouer à l'autruche, c'est impossible.»
Larry Tremblay
Salon du livre
de Québec
8 avril 2017
T’sais quand t’as
mal
T’sais quand t’as
vraiment mal
T’sais quand tu
sais pu quoi faire
Quand ça fait trop
longtemps
Quand t’es écœuré
que ça dure
Quand ça dure
quand même
Ti-Gars à la Fille
du lac
Le théâtre des GROS
BECS m’a cette-fois-ci transportée au
pays de Ti-Gars, un adolescent qui voudrait fuir son coin de pays isolé parce
que celui-ci l’ennuie un peu trop parfois. Parce que la force du destin, qui a fait
de lui un orphelin prématuré, l'a amené à vivre chez son grand-père veuf.
Un Pépère qui tire un coup de fusil pour l’appeler quand il s’ennuie. C’est
une rencontre absolument imprévue et salvatrice qui l’emportera à gravir le
sommet d’une montagne attirante...comme une fille qui passait simplement par là...
Le texte de
Gabriel Robichaud, auteur natif de Moncton au Nouveau-Brunswick, s’imprègne de la
poésie du spontané avec l’aide précieuse de l’imaginaire et des éléments naturels composés de vers de terre, plus précieux que les oiseaux
qui les dévorent, d’une forêt remplie de secrets, d’un lac et de deux falaises. Dans un décor
simple mais fort efficace, la lumière a le don de resurgir là où le bois
blesse. Les trois interprètes campent habilement des personnages qui sont à la
fois drôles et légers et anxieux. Le langage qu’ils utilisent est celui d’un terroir
international. Parce que cette histoire d’identité pourrait aussi bien se passer
en Syrie qu’en Irlande, aux États-Unis qu'en France.
Ti-Gars, excellent
Marc-André Robichaud, qui tombe, se relève, se couche, rêve et trébuche, pour finir par s’élever
et être soutenu par une fille-ange résolue à le sauver de sa mélancolie, nous a fait se souvenir d'une époque qui commence à se faire lointaine pour nous mais qui tout de même nous retrempe dans ce qu'il conviendrait d'appeler le temps précieux de nos amours imaginaires...et de nos défuntes grands-mères...ces belles Mémères qui encore nous visitent de temps en temps les soirs d'été quand on tourne en rond et que la nostalgie nous retient par la main du cœur...
Cette Fille
du lac, brillamment interprétée par Jeanne
Gionet-Lavigne, faisait grand plaisir à revoir sur une scène de Québec. Elle est l’un des membres prestigieux que forme cette belle famille théâtrale que sont les
Gionet-Lavigne. D’ailleurs, c’est son paternel, Louis-Dominique Lavigne, qui
signe la superbe mise en scène de cette création du Théâtre de L’Escaouette et
du Théâtre de Quartier.
Quant au pittoresque
Pépère d’Éric Butler, on ne pourrait espérer plus grande résilience et authenticité
venant de la part d’un homme qui a pratiquement tout perdu de ses amours et qui
fera tout pour protéger son unique descendance. Parce que l’adolescence, ce
court instant de vie si intense pour certains et même chaotique pour d’autres,
mène tout droit, ou tout croche, au monde des adultes. Un monde qui ne sera pas
toujours une partie de tout repos pour tous les Ti-Gars de ce monde d'entiers…
LE LAC AUX DEUX
FALAISES
Texte:
Interprètes: Eric Butler, Jeanne
Gionet-Lavigne et Marc-André Robichaud
Lumières: Marc Paulin
Environnement
sonore: Jean-François Mallet
Scénographie,
costumes, accessoires: Joëlle Péloquin
Direction
de production: Marie-Êve A. Cormier
Image: Herménégilde Chiasson
Photos: Emmanuel Albert
Gabriel Robichaud
Photo: Marianne Duval
Merci pour l’accueil
et la magnifique affiche du spectacle, une création d’Herménégilde Chiasson. Elle
a d'ailleurs pris l’affiche de l’un des murs de ma chambre-théâtre. Merci également à L.
pour cette autre belle soirée passée en son agréable compagnie, dont ce souper
au Café Temporel situé sur la rue Couillard, l’une de mes préférées. Merci
également pour le bâtonnet à saveur de réglisse, gracieuseté de la
collaboration entre les GROS BECS et C’EST SI BON.
Photo: L.Langlois
C’est la Fée
Blackstick qui était contente, même si elle doit maintenant prêter une attention
particulière à son taux de sucre.;-) La Fée qui, dans l’après-midi au Salon International
du Livre de Québec, avait enfin pu rencontrer pour la première fois de sa vie l’ex-blogueur-illustrateur
Stéphane Larue, qui a remarquablement mis au monde LE PLONGEUR, son tout premier
roman publié chez Le Quartanier.
Autrefois surnommé
le Hellrider, ce jeune auteur de Montréal, qu’elle admire en fait depuis la découverte
de son blogue en décembre 2004, n’était pas peu fière de se présenter à lui
avec son PLONGEUR, qu’elle s’était procuré à la Librairie Pantoute de la rue
Saint-Jean en novembre dernier alors qu’elle subissait le soir même son baptême
de feu aux GROS BECS avec la fabuleuse pièce FIGUREC, qui justement est issu du
monde de l’illustration. Oui, le monde est petit mais il est parfois tellement bien fait. Il me fera plaisir de revenir sur l’excellence
de ce roman que j'ai dévoré en deux temps trois mouvements et qui je l’espère bien remportera le Prix des Libraires le 8
mai prochain.
C’EST SI BON !
via facebook, le 4 mai 2017:
RépondreSupprimerSalut Louise!
Merci beaucoup pour la lecture et ça été pour nous un réel bonheur de venir à Québec présenter ce spectacle! 🙂
Au plaisir de se revoir éventuellement sans doute et bon été!
Marc-André Robichaud
via facebook, le 2 mai 2017:
RépondreSupprimerWow! Ben merci d'avoir pris le temps de m'écrire. Ça fait chaud au cœur 🙂
Gabriel Robichaud