mardi 30 août 2011

LES BALLETS RUSSES: L'attaque des Muses

Photo: L.L.



Théâtre, ballet, opéra, peinture, sculpture, cirque, danse, poésie…L’Art attaqué de toutes parts par ses Muses apprivoisées. La Cité qui se fait investir par ses artisans, peintres, sculpteurs, comédiens…Le souffle du quidam dans le microphone qui fait se gonfler l’organza de la robe living pod de Ying Gao




Les reflets cachés d’un néo-monde qui naît encore d’hier. L’aujourd’hui bâti via les secousses d’antan…LES BALLETS RUSSES…toute la beauté imprégnée de la grâce des danseurs et danseuses de cette époque mythique…Mais un costume sans corps dedans n’est qu’un simple morceau de tissu….Avec la musique que l’on pouvait syntoniser au gré des différentes œuvres d’art que sont ces fabuleux costumes de scène, il était plus facile d’imaginer les danseurs qui les avaient jadis habités, qui les ont ensuite immortalisés…Perles manquantes, fils décousus, soie égratignée, dentelles et broderies effilochées: la lourdeur des tissus contre la légèreté du geste…le costume hanté, admiré par les visiteurs casqués...le temps qui s'arrête pour une couple d'heures...


Costume for the Chinese Conjurer
in Parade, 1917,
designed by Pablo Picasso


LES BALLETS RUSSES: un incomparable incontournable pour les inconditionnels de musique et de danse. Des écrans géants ici et là qui permettent d’apprécier cet art sublime qu’est le ballet. Pour ma part, les ballets qui ont le plus retenu mon attention sont les derniers; j’ai pu ainsi voir Satie et Cocteau " parader ", Chanel " collaborer ", Stravinsky diriger et Nijinski danser, tout ça sous l'oeil aguerri de Diaghilev, le maître imprésario de ces folles années. Époque totalement éclatée dans laquelle ses créateurs de génie ont évolué et qui m’auront encore une fois éblouie. La pleine liberté de ce groupe de génies m’a fait me faufiler entre les fibres et les sons de leur monde grandeur nature, ce monde, celui-là où j’aurais tant aimé avoir vécu…



COCTEAU nous entretenant des BALLETS RUSSES








LES SYLPHIDES, PRINCE IGOR, LA BELLE AU BOIS DORMANT, LE FESTIN, LES PAPILLONS, GISELLE, NARCISSE, DAPHNIS ET CHLOÉ, THAMAR, SCHÉHÉRAZADE, SOLEIL DE NUIT, SADKO, LE SACRE DU PRINTEMPS, L’OISEAU DE FEU, LE CHANT DU ROSSIGNOL, CHOUT, LA BOUTIQUE FANTASTIQUE, LES FEMMES DE BONNE HUMEUR, PARADE, ZÉPHYR ET FLORE, LES BICHES, ODE, LE BAL, LE TRAIN BLEU…



Les extraits de ces ballets renommés font et referont à jamais partie d’un monde coloré d’intemporel, un monde par lequel il était plus ou moins facile d’accéder. Mais quand on y pense vraiment, les arts, dits classiques, sont ceux-là qui signent et persistent…


Photo: L.L.



Près de la salle 12, Pavillon Charles-Baillargé
Musée National des Beaux-Arts du Québec
Photo: L.L.

L’exposition de Jacques Payette étant l’un des trois buts principaux de ma visite au Musée, j’entrai donc dans la petite salle 12 de la Prison, là où le gentil et aimable Gardien m’attendait avec le sourire…Des toiles immenses avec de l’encaustique et des " détritus"; de la lumière, du silence; une futaie de bouleaux, de l’avance sur le passé; une découverte, une émotion, un agréable souvenir…Une très séduisante découverte…



LES SILENCES OÙ IL FAUT QU’ON AILLE
encaustique sur toile, 2003


Ce sont des gens de tous âges qui se promènent dans les murs enchanteurs du Musée national des Beaux-Arts du Québec; des touristes, et des gens d’ici, que l’on prend parfois…pour des touristes. Je pense à cette jeune Française et à son gamin (qui portait fièrement un gaminet de Spiderman), je les ai pris tous deux pour des touristes alors qu’ils habitent ici depuis deux ans. C’est toujours exaltant de pouvoir s’exprimer dans une langue que nous parlons encore ICI, à l’intérieur des murs d'une ville où il y fait toujours bon vivre…pour y dévaler à pic la Côte Salaberry et aboutir sur la rue St-Joseph, pour entrer dans la Librairie Historia, là où je n'avais jamais encore mis les pieds avant ce 25 août 2011, pour y trouver L'ÉTOILE POURPRE, recueil du poète Alain Grandbois, pour y entamer une pointe de coinversation avec le libraire qui, tout comme moi, avait été voir LES BALLETS RUSSES et n'avait pas acheté le beau livre souvenir de l'exposition mais que le simple livret du visiteur à 6.95$...Une autre belle découverte en cette mémorable fin d'après-midi...Le coeur de Québec qui battait la pleine mesure de sa lenteur, et les Muses, qui continuaient de l'attaquer... tout en douceur...

***

C’est déjà la fin août, les touristes sont donc moins nombreux dans la Capitale, mais on dirait qu’ils sont aussi plus charmants. J’ai bien apprécié avoir rencontré et échangé avec cette jeune famille asiatique venue de Vancouver, but we have to speak in english pour nous understand; mais j’avoue que c’est dans des moments-là que je suis plutôt fière de me débrouiller avec facilité dans la délicieuse langue de Shakespeare, car c’est l’Humain et son sourire qui, d’abord et avant tout, intéresse le quidam que je suis.


Malheureusement, LA PETITE BOÎTE VIETNAMIENNE de la rue de la Couronne était fermée. (Peut-être que la Chef avait eu un de ces empêchements majeurs qui fait que l’on doit fermer pour la soirée). Dommage, nous aurions bien aimé manger de ses petits plats savoureux qu’elle seule sait si bien concocter. Mais, y'a toujours un mal pour un bien: c’est à la porte du resto que j’ai reconnu Vincent Gagnon, ce jeune pianiste de Québec que j’ai vu en concert au Café du palais Montcalm l’automne dernier. Il était accompagnée de Loïc, son jeune fils de presque un an maintenant. Une belle conversation autour de la musique s’en est suivie: nous avons parlé de cet autre album qui devrait sortir bientôt, des musiciens qui l’accompagnent, des frères Côté, frères de l’un de mes voisins, des projets qui s’en viennent avec Keith Kouna, du prochain festival de jazz de Québec, etc…. Oui, vraiment un mal pour un bien que cette porte barrée. Il était également quelque peu déçu lui aussi de ne pas pouvoir s’attabler chez la Chef, mais ce sera partie remise pour lui comme pour moi, mais peut-être pas pour la jeune famille asiatique…


VINCENT GAGNON quintette
APRÈS L'UNE
(au Cercle, rue St-Joseph)





Comme nous étions affamés et pressés, (FALLAIT RESTER CHEZ VOUS TÊTE DE NŒUD jouait à 19 heures) nous avons opté pour le DÉLI-MEX *, là où la cuisine mexicaine authentique est à l’honneur et vous est servie avec le chaleureux sourire de la proprio. En entrée, des crevettes grillées à l’ail servie avec la petite sauce piquante, puis le " mole ", fameux poulet au chocolat. Et pour dessert, une succulente crème caramel. Tout était franchement délicieux…Encore le mal pour le bien…Bien empiffrés, il nous fallait maintenant quitter les lieux à l’accéléré, la pièce commençait dans 15 minutes...




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire